samedi 29 novembre 2008

27_30/10/2005 21:08 - l´Équateur

L´équateur – du 2 au 27 octobre
Trajet :
Quito – Sasiquili – Quito –Mitad del Mundo – Quito – Galapagos (San Cristobal, Santa Cruz, Isabela, Baltra, Santa Cruz, Rabida, Sombrero Chino, Bartolomé,  Nor Seymour, Santa Fé, San Cristóbal) – Guayaquil – Cuenca – Cañar, Ingá pirca – Cuenca – Baños de Cuenca – Parque Nacional de Cajas – Cuenca – Huaquillas.


Le TOP : Nager avec les tortues, voir des requins (2 !), des raies et des BOOBIES á pieds bleus. Les paysages volcaniques aussi. Les expériences sur la ligne de l`équateur.
Le Flop : Etre malade en bateau, l´odeur de monoxyde de carbone qui donne mal au crâne et au coeur.


En résumé :
De l´équateur je me souviendrais des couleurs, des animaux endémiques de la vitrine du pays, les Galápagos, et des difficultés á trouver le rythme de départ, mes premières forêts “vierges", et de la ligne du même nom. J´ai vu deux grosses villes aux règles de trafic étranges Quito et Guayaquil. J`ai visité un premier marché à Sasiquili, puis un second à Cañar en allant voir les ruines d´Ingapirca les seules ruines Inca avec un temple en Ellipse. Puis j´ai été prendre un bain bon pour la santé à Baños de Cuenca (ne pas confondre avec le Grand Baños) et j´ai fini par une balade de 4h dans le Parc National de CAJAS.

Quelques remarques sur l´Equateur.

Quito (2850 m)
Inventaire non exhaustif d´une très grande ville.
Des montages, un volcan enneigé, de la pollution, un téléférique dans les nuages, des hommes et des femmes plus petits que moi, une manifestation, un hôtel avec terrasse et une cuisine commune, des australiens, des néo-zélandais, deux allemands, 2 belges, des bouteilles de vin, une étudiantes américaine, du chocolat équatorien, un cake maison au chocolat à partager, des taxis jaunes, des bus cracheurs de fumée noire, des assistants chauffeurs de bus criants des destinations incompréhensibles, des églises, des vieilles églises, des églises en rénovation, un aéroport en plein ville, et finalement un avion pour les Galápagos.

El Mitad del Mundo - 0o 0´0”
C´est la ligne de l´équateur. En fait il y en a deux. L´officiel et le vrai. Dans l´un il y a plein de boutique et de musées officiels mais inintéressants et dans l´autre il y a plein d´expériences intéressantes qui ne pourraient pas se faire dans l´autre, puisqu´il et faux. Ils sont à deux cents mètres l`un de l`autre. Ces expériences montrent l´effet Coriolis en action ainsi que quelques autres. Coriolis, c´est ce qui fait que l´eau par exemple tourne dans un sens dans l´hémisphère nord et dans l´autre dans le sud. L´incroyable c´est de voir l´eau et les feuilles posées à sa surface s´écouler DIRECTEMENT sans tourner du tout quand l´évier est posé sur la ligne même ! Mais il y en a d´autre, le plus fou c´est que la force change sur l´équateur. Nous avons été trois à faire le test, pour voir nous même. La guide nous a demander de faire un cercle avec le pouce et l´index de notre main et a placé ses doigts entre pour l´ouvrir. Dans l´hémisphère nord, impossible, sur l´équateur, elle les a TOUTES OUVERTES et je peux dire que je serais fort. Dans le même genre elle nous a demander de croiser les doigts et de pousser avec les bras vers haut pendant qu´elle tentait de baisser nos mains. Pas besoin de vous dire que rien n´y a fait dans le nord et que nous n´avons pas résister une seconde sur l´équateur… Dernière expérience, placer un œuf sur la tête d´un clou. A priori c´est possible ailleurs mais beaucoup plus facile sur la ligne et j´ai réussi du premier coup. Essayez donc et dite moi si vous y arriver.

Guayaquil (niveau de la mer)
Une ville immense donnant dans le grandiloquent. Je ne me suis pas sentie bien à Guayaquil. D´une part la taille de la ville et d´autre part le fait que j´étais la seule étrangère de l´hôtel et personne ne parlait anglais. Trois jours de difficulté à se faire comprendre et à comprendre parfois à la limite de la frustration.
J`ai été visiter le quartier de Los Pueños sur une colline dans le centre ville. Très beau mais entièrement refait et du coup étonnant car sur chaque maison se trouve la photo de l´état avant la rénovation. La différence est frappante. J´ai cherché à savoir comment s´était passé cette rénovation. J´ai pu le savoir grâce à un couple de suisse que j´avais rencontrer la veille au Galápagos et qui étaient accompagnés d´Équatoriens. C´es ainsi que j´ai compris qu´un "négocio" avait eu lieu entre la ville et les habitants de ces maisons. Une partie de la maison devait être consacrée à la vente aux touristes. Ça a marché, il y a une boutique tous les 2 mètres et un garde civil tous les 20 mètres ! Pour faire changer l´image du quartier… Los Pueños, c´est aussi une colline entière dont seule une partie a bénéficier de cette restauration. Cette partie est même coupé de l´autre par des portes que je n´ai pas vues fermés mais qui sont là. Etrange quartier de touristes qui m´a fait pensé à Marseille et sa "propre" rénovation. D´ailleurs au sommet de Los Pueños se trouve une chapelle pour veiller sur les marins.
Plus loin El Malecoñ a été aussi rénové, on y a ajouté une promenade - jardin de 2,5 km le long du fleuve et là aussi des gardes… Je n´ai pas été charmée, pourtant j´aime bien les jardins.
Dans le centre ville, beaucoup des immeubles officiels sont aussi imposants que le grand palais à Paris,le autres sont très grands et fait de promenades boutiques sous des arches tout le long des grandes avenues. Je ne suis pas retournée dans le centre ville après cette visite. J´ai mis une heure et demi à rentrer à l`hôtel qui était plus proche des terminal avions et bus que du centre. J´ai été aidée dans mon retour par une bonne dizaine de personne car je n´ai jamais trouvé le bus qu´on m´avait indiqué pour le retour.
Los Sauces est un quartier simple au maisons d´un ou deux niveaux et aux jardins barricadés. Des grilles partout, au jardins, à tous les étages et surtout à chaque devantures de boutiques. C´est comme si elles étaient fermées mais en fait on fait les transactions à travers cette grille que ce soit pour acheter du pain ou faire une photocopie. Je n´ai pas trouvé ça très rassurant mais les journaux ne l´étaient pas non plus avec leur unes montrant les portrait mortuaires des morts de la veille ou des choses de ce genre, pour ce que j´en comprend en espagnol bien sur…
Pas eu envi de rester…

Cuenca (2650 m)
J´allais à Cuenca pour voir le Parc de CAJAS mais chaque matin notre ôte nous disait qu´il allait pleuvoir et qu´on ne pourrait rien y voir. Et c´était vrai qu´il pleuvait. Le dimanche mes collègues de cabañas et moi sommes aller visiter Ingaprica, la seule ruine Inca avec une ellipse. Les inca on appris ça des Cañaris pour la faire. C´était le premier mur Inca que je voyais et effectivement on n´y passe pas un ongle !
Le lundi ce fut détente au petit Baños à coté de Cuenca avec un bain à 34o bon pour les os et le mardi nous avons pu aller marcher (4h) dans le parc de Cajas. Nous sommes montés à presque 3600m mais ma tête n´appréciais pas trop, j´ai eu mal au crâne. Mais la vue valait la peine. Des montagnes qui pourraient être dans les alpes mais dont la végétation n´a rien à voir. On y trouve des eucalyptus, de la datura, de la mousse sur la quelle pousse des tas de chose allant de petites fleurs parasites rouges à des orchidées jaunes. IL y a aussi les lianes et les Queñoa (orthographe ?), les arbres qui poussent à plus de 4000 m d´altitude.
La ville de Cuenca est traversée par 4 rivières dont la plupart prennent source dans le parc de Cajas.
De Cuenca je pensais aller à Loja mais j´ai changer d´avis pour passer au Pérou.


Les Cartes postales du bus :
En quittant Guayaquil, on passe sur le fleuve, tout le long on voit des maisons sur pilotis en bois. Puis petits à petit, elles laisseront la place à des maisons simples en briques rouges. On croise une première fois des plantations de bananes avant d`arriver dans la montagne. J`ai pu voir le soleil couchant sur les nuages avec les cimes des montagnes qui en dépassaient. Très beau.

Le long de la route des plantations de bananes, mais aussi une odeur que je connais, une lumière particulière, dorée, celle des jours d´incendie dans les alentours de Marseille. Peut-être est-ce pour renouveler le terrain. Je n´ai vu qu´un gros nuage au loin et plein de petites choses noires qui virevoltaient dans l´air.

Dans le Bus de Cuenca à Huaquillas est monté un homme avec un coq sous le bras. Je n´en voyais que les pattes qui portaient une bague avec une laisse ! Lorsqu`il est descendu, dans un petit village, j´ai pu voir la tête du coq bien vivant, coincée sous le bras de l´homme. On n´a entendu aucun chant pendant le trajet.

On est passé par d´une montagne de roches arides, sans doute explosées à coup de dynamite pour faire passer une route goudronnée, au pays des bananes. La montagne abrite une rivière qui laisse apparaître ici et là, d`abord quelques oasis puis des hameaux. Là et sur le bas coté de la route on peut voir sécher des graines de je ne sais quoi ou des bananes. Les maisons sont faites de bois, de briques de boue et paille (pisé ?) ou de bambou. Elles sont là entre la route et le précipice qui surplombe el Rio. Puis la végétation continue de changer pour laisser apparaître une forêt de plus en plus dense faite d´eucalyptus et de bananiers. Ce n´est pas la forêt vierge mais une forêt de "secondary type", celle juste avant la forêt vierge. De l´autre coté de la montagne c´est le début du pays de la banane. La petite ville de Pasaje semble suivre une rivière, je ne sais pas si c´est la même. Puis ce sont des champs et des champs de bananiers à perte de vue. A partir de Pasaje, c´est le retour de la plaine et de la chaleur. A Arenillas, les barbes que j´avais vues sur les arbres des Galápagos et dans certaines forêts, poussent aussi sur les fils électriques.
Arenillas est en faite une ville frontière et du coup militaire. Tout autour c´est le désert.

J´ai passé la frontière accompagnée, ou protégée par 2 femmes et un bébé. L´une, la grand-mère, est Péruvienne, sa fille et sa petite fille sont Equatoriennes. J´ai pu ainsi ne pas être trop assaillie de propositions pour passer le pont et la rivière qui servent de frontière entre l´Equateur et le Pérou. Ça va de porter les bagages à prendre un taxi en passant par les taux de changes dollars/sol. Ça n´avait jamais été aussi important qu´à ce moment de passage. Mais à chaque questions qu`on me posait la grand-mère, Delfina, répondait que j´étais avec elles et on me laissait tranquille. Quelle chance j´ai eu ! Mais malgré cela j´ai du payer un bakchich à un douanier Péruvien qui réclamait 3 dollars pour avoir rempli un papier pour moi. La fille, dont je ne connais pas le nom, a réussit à baisser le prix à 1,50 $. Mais en passant à cet endroit qui était la fin de la zone franche, je n´ai pas eu à faire la queue comme les autres touristes ont du faire plus haut dans la ville.
Toutes les 4 nous avons ensuite pris un bus tout confort partant a 16h30 de Tumbes et arrivant à Chimbote à 5h du mat´. Je voulais m´arrêter à Tujillo mais le bus n´y allait pas et sinon je m´y serais trouvée à 3h du mat`.
Du coup j´ai pris le bus pour Huaraz (ou Huaras) après une heure de sommeil léger chez Delfina. J´ai en gros compris qu´elle me disait qu´elle connaissait la vie ici, et que moi pas.

Le Trafic :
Le trafic á Quito comme dans tout l´équateur se fait au klaxon. C´est á dire, le premier qui klaxonne a la priorité, c´est ainsi qu´on peut voir des choses étranges mais rarement des accidents. Le seul que j´ai vu s´est passé á Cuenca et je n´ai pas entendu le klaxonne... ça l´aurait peut-être évité.
Pour traverser les rues, je suis contente de l´avoir appris á Paris et Marseille, ça m´aide beaucoup mais ce ne fut pas suffisant á Guayaquil où les rues sont tellement large que je n´ai jamais traverser hors des clous, comme sur les champs d´ailleurs... même taille á peu prés. Guayaquil est la ville où j´ai pensé voir arriver le plus d´accidents mais je n´en ai vu aucun. La ceinture est obligatoire mais on ne l´a met que lorsque la police est en vue. Et je crois n´avoir vu aucun motard porter un casque, sauf quelques uniformes mais pas tous.
Je n´essayerais même pas de conduire en Équateur, trop de codes me sont restés incompris comme comment peut-on tourner á gauche lorsqu´on a un feu rouge en face de soi...

La Bouffe :
La bouffe équatorienne est assez fade. Elle se compose essentiellement de riz accompagné de haricots en sauce et d´une viande ou d´un poisson. Aux Galápagos, j´ai pu me régaler de Ceviche de pescado ou camaron (crevettes), un plat froid mariné dans le citron.
Sinon les fruits sont très bon. En bus j´ai croisé le pays de la banane, enfin plutôt les propriétés de Dole et Bonita, des marques que vous avez déjà du voir sur vos bananes. Autant vous dire qu´elles n´ont pas le même goût ici. Comme pour les ananas, tellement bons qu´on en mange même le centre. Pendant les trajets en bus les vendeurs á la sauvette proposent des paquets de "mangito", clémentines, limons et des tas d´autres choses que je ne connais ou ne reconnais pas.

Le foot :
Le samedi oú j´ai pris l´avion pour les Galápagos, se passait le match de qualification pour la coupe du monde "Alémania 2006" : Il manquait 1 point á l´équateur pour se qualifier. A Guayaquil, où l´avion faisait halte, l´aéroport était JAUNE rempli de maillot aux couleurs de l´équateur attendant de partir pour Quito voir le match. A l´arrivée à Santa Cruz, la ville nous a semblée morte. Personne. Les bars n´affichaient pas une ambiance extraordinaire, jusqu`à la fin du match. Là, on a vu la ville envahit de vélos, motos, autos, et drapeaux aux couleurs de l´Équateur. Et ça a duré toute la nuit.

La pauvreté :
La pauvreté est très présente en ville comme ailleurs. Un système D s´est mis en place, qu´une étudiante se trouvant á la Casa Bambú étudiait sous le nom de "Informal Market". Ce n´est pas du travail au noir, ce n´est pas vraiment légal mais c´est toléré et ça permet d´autres choses comme, pour l´état ne pas prendre tout en charge. J´ai vu une affiche disant "Si tu ne fais pas partie de la solution alors tu fais partie du problème". No comment.
Ainsi on voit á tous les coins de rues des personnes vendant des repas le midi, de l´eau dans les bus, des bananes le long de la route...
Il y a aussi beaucoup de personnes aux stations de bus pour "aider" les touristes á choisir leur compagnie de bus plutôt que celle d´à coté. Je me suis fait alpaguer á Guayaquil, ça commence á aller mieux.
Beaucoup d´enfants vendent des friandises ou cirent des chaussures. Certains le font le matin avant d´aller á l´école comme ce jeune avec qui j´ai parlé par l´intermédiaire d´une femme équatorienne. Il a 13 ans, son école n´est que l´après midi et le matin il travaille en vendant des chocolats á ceux qui prennent le bus. Cette école coûte 40$ l´an, celle des neveux de la dame coûte elle environ 120 $ pour 2 mois… Je pense que le seul point commun doit être l´uniforme utilisé dans toutes les écoles équatoriennes.
L´état donnerait 50$ par mois de minimum social, le salarie minimum serait 120$ mais le salaire moyen serait de 300$. Je met tout au conditionnel car je n´ai ces information que d´une seule personne, le responsable des
cabañas où je restais à Cuenca.

Les vêtements :
Les vêtements sont soit les mêmes que partout soit très colorés. Les femmes comme les hommes portent le chapeau genre borsalino à petits bords mais haut sur la tête. Dans d`autres parties de l´équateur, vers Cañar on voit plutôt des chapeaux melons blanc avec de petits pompons de couleurs qui pendent du bord. Toujours par paire, s´ils sont portés sur le devant du chapeau cela veut dire que la personne est célibataire. A Quito, j´ai surtout remarqué des personnes en jupes longues ou pantalons noirs ou foncés, des chemises blanches et des châles de couleurs. A Cañar les femmes portaient surtout des jupes plissées de couleurs vives sur des chaussettes en laine de couleurs toutes aussi vives mais différentes. Ajouter à cela les châles de couleurs et les tissus pour porter les enfants dans le dos et vous avez un tableau naïf comme ceux qui sont vendus au marché de Sasiquili.

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